Les reliefs de la voix. Écriture et oralité en moyen français

  1. Vermander, Pierre
Dirigida por:
  1. Gabriella Parussa Director/a
  2. Didier Lett Codirector/a

Universidad de defensa: Université de la Sorbonne Nouvelle - Paris 3

Fecha de defensa: 05 de diciembre de 2020

Tribunal:
  1. Elena Llamas Pombo Vocal
  2. Céline Guillot Vocal
  3. Frédéric Duval Vocal

Tipo: Tesis

Resumen

Ce travail se propose d’étudier la représentation de l’oralité dans les textes médiévaux. Il s’agit de remettre en question le terme même de « représentation » en contestant le présupposé implicite d’une équivalence entre systèmes (oral/écrit). La problématique des rapports entre écriture et oralité (I) est introduite par l’examen rapide du phonocentrisme (I, 1). On tentera alors de construire une catégorie des marqueurs d’oralité, fonctionnant en tant que représentations non ressemblantes, afin d’envisager la question sur un plan non pas grammatical mais représentationnel (I, 2). On s’interrogera ensuite sur les particularités médiévales (variation, imprécision, improvisation) ressortissant à l’interaction entre écrit et oral dans notre corpus composite (I, 3). Enfin, on sollicitera nos sources afin d’envisager leurs propres représentations de la parole et de l’écriture, telles que les modalités de la voix et les inscriptions de l’écrit (I, 4). La construction d’une classe linguistique ad hoc nous permettra de prendre en compte les marqueurs d’oralité non pas comme des représentants de l’oralité per se mais comme des occasions d’analyse (II). On utilisera tout d’abord la variance médiévale dans une perspective pragmatique afin de développer un modèle d’analyse permettant la construction d’une pragmaphilologie, i.e. d’un discours sur les fonctions des marqueurs imprégné par leurs possibilités combinatoires (II, 5). À l’aide des apports de l’analyse de conversation, on cherchera ensuite à mesurer leur importance dans l’organisation des tours de parole en les traitant comme des outils graphiques destinés, entre autres, à indiquer le passage ou bien l’interruption d’un tour (II, 6). En se focalisant sur quatre cas particuliers (Oh, Et, Et bien, Hen), nous avons cherché à reprendre à nouveaux frais certaines hypothèses sous-jacentes à la catégorie des marqueurs d’oralité (II, 7). Enfin, à rebours du postulat de délabrement et de la vacuité du jurement apparemment implicités par sa présence massive, on cherchera à montrer que cet acte doit encore être considéré comme efficace (II, 8).